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CORDOUE ET LA TAUROMACHIE

La tradition et l'art taurin de Cordoue ont une histoire de plusieurs siècles. Aucun art n'a été aussi fructueux que les taureaux et n'a eu une plus grande diffusion dans tous les domaines artistiques ; dans l'histoire, dans la littérature, dans les romans, dans la poésie, dans la peinture, dans le dessin, dans la sculpture, dans la gravure, dans les affiches, dans la musique, dans la presse, dans le théâtre, dans le cinéma et jusque dans la grammaire, étant un art à propre langage unique et particulier qui est parvenu à s'introduire dans le lexique social.

La festivité des taureaux est consubstantielle à l'histoire de ce pays et de par son influence au Portugal, au sud de la France et en Amérique du Sud.

Une ville comme Cordoue, avec des antécédents taurins archéologiques, d'époque ibérique et romaine, avec le plus grand amphithéâtre d'Espagne, avec les témoignages arabes et chrétiens d'après la Conquête.

Avec des auteurs de traités taurins du XVII siècle, et d'éminents poètes comme Góngora chantant la tauromachie. Avec des chroniqueurs taurins, et des répercussions en Amérique. D'Importantes arènes, avec des toreros de réputation, des subalternes de prestige, des rejoneadores (cavaliers) et les 5 Califes. D'excellents élevages et foires séculaires, ce legs historique, hérité de nos ancêtres et enraciné dans la société cordouane, a besoin d'un Musée consacré à sa mémoire.

Toute la ville est imprégnée de l'essence taurine comme le quartier torero de Santa Marina, proche de l'ancien matadero (abattoir), les places de la Corredera, la Magdalena, ou le Campo de la Merced, espaces primitifs où l'on combattait les taureaux, et les actuelles Arènes de los Califas. Les hommages à nos toreros les plus importants sont tissés de par le croquis urbain, comme celui consacré à «Manolete» sur la Place de los Condes de Priego et à la Lagunilla, ou à «Lagartijo» sur la Place Vaca de Alfaro.

La tauromachie a fait partie de la vie culturelle de la ville, des peintres et des poètes se sont inspirés de la thématique taurine, comme Julio Romero de Torres.

L'idée originelle de créer un Musée Municipal est apparue il y a plus d'un siècle pour regrouper, dans un même espace, la riche collection d'objets artistiques appartenant à la Mairie de Cordoue, mais il faudra attendre 1952, pour approuver la proposition du Maire, Antonio Cruz Conde y Conde, du besoin d'acquérir un bâtiment pour la création du Musée Local, où regrouper les gloires artistiques d'antan dans la zone de la Judería (Quartier juif), aux numéros 1 et 10 de la rue Averroes, offertes par leur propriétaire Enrique Salinas Anchelerga.

Le Musée présentera de manière permanente… «l'artisanat cordouan sous ses différentes variétés et aspects, parmi lesquels l'orfèvrerie et le travail du cuir, auxquels les nombreux touristes visitant notre ville sont si attachés et ce Musée doit également avoir une place pour l'Art Taurin en rapport avec Cordoue…».

La nouvelle que le nouveau Musée Municipal d'Art Populaire allait incorporer une section d'Art Taurin en rapport avec Cordoue, a provoqué une réaction extraordinaire des amateurs, des clubs et des groupes taurins et membres de familles de toreros qui ont entamé une série de dons et de donations, pour ainsi être représentés et enrichir les fonds du Musée. Le Musée a été inauguré le 28 mai 1954.

Ce Musée est resté ouvert 26 ans et a été fermé au public en 1981 du fait du mauvais état du bâtiment et des ses collections.

Après sa restauration, l'adjoint au maire, Francisco Martín López a proposé sa réouverture comme Musée Taurin exclusivement. Il a été inauguré par le maire Julio Anguita comme Musée Municipal Taurin, le 4 mai 1983.

En 2005, face à l'état de dégradation du bâtiment et des collections s'y trouvant, il a été fermé au public, avec l'approbation d'un processus de réhabilitation des hôtels particuliers par les architectes municipaux Rafael Pérez de Siles et Mª Dolores Alcaide avec, en parallèle, la restauration des fonds artistiques.

Après 9 ans de travaux, le Musée Taurin a rouvert ses portes le 30 mars 2014 avec un bâtiment intégralement restauré et un programme muséographique innovateur adapté aux technologies du XXI siècle.