OUVERTURE AU PUBLIC
HIVER
MARDI À VENDREDI 08:30 - 20:45 h.
SAMEDI 08:30 - 16:30 h.
DIMANCHE ET FÊTES 08:30 - 14:30 h.
ÉTÉ
MARDI À SAMEDI 08:30 - 15:00 h.
DIMANCHE ET FÊTES 08:30 - 14:30 h.
LLUNDI FERMÉ
CINQ CALIFES, CINQ UNIVERS

ORIGINE DU CALIFAT

L'auteur et le critique taurin aragonais, Mariano de Cavia, en qualifiant Rafael Molina Sánchez «Lagartijo», comme le Calife de la tauromachie, était sur le point de créer ce qui serait le trophée le plus apprécié des toreros cordouans; le Califat, la grande contribution de Cordoue à l'histoire de la tauromachie. Cela signifiait être le premier dans l'échelon des toreros cordouans.

Le Califat peut être défini de la manière suivante:

D'abord, être cordouan de naissance. Remporter au moins, sur six saisons consécutives, l'un des trois premiers postes dans l'échelon des matadors de taureaux. Marquer le monde taurin, en s'inscrivant dans l'exercice de sa profession. Recevoir la reconnaissance et le respect du public et, dans sa trajectoire, être considérer comme le numéro un dans l'échelon des matadors de taureaux et devenir le centre de l'attention populaire. Transmettre de par les arènes du monde entier son origine cordouane, et finalement, que la nomination de Calife réponde à une acclamation de la majorité des passionnés.

La grande contribution de la ville de Cordoue à l'histoire de la Tauromachie a été le Califat.

Le Premier Calife fut Rafael Molina Sánchez «Lagartijo» (1841-1900). Il est né à Cordoue. Il a été banderillero sous les ordres de Pepete et, intégrant les groupes de son compatriote Antonio Luque « Camará » et des sévillans José et Manuel Carmona, les fameux «Gorditos», il a continué comme subalterne d'Antonio «Gordito» et c'est en sa présence qu'il a reçu l'alternative à Madrid des mains de Cayetano Sanz en 1865. Lagartijo s'est vite hissé comme première figure de la tauromachie en Espagne jusqu'en 1893, année de sa retraite, où il organisa cinq corridas à l'occasion de son départ dans les arènes de Saragosse, Bilbao, Barcelone, Valence et Madrid. Il est intervenu dans près de 1645 corridas, avec près de 4872 taureaux. Il a également toréé à Paris. Torero à l'élégance et à l'allure suprêmes, matador suprême. Comme un grand concurrent, il a du affronter Frascuelo. Il a pratiqué toutes les passes de la cape aux banderilles, à la muleta de manière impeccable. Au moment de tuer, avec astuce et habilité, il se parait de ses chaussures depuis passées à l'histoire et connues sous le nom de «medias lagartijeras».

Le Second Calife que Cordoue a offert à la fête nationale, a été Rafael Guerra Bejarano «Guerrita» (1862-1941) qui a pris le nom de «Llaverito» lors de ses premiers pas dans le «Groupe des enfants cordouans» organisé par «Caniqui».

Il a pris l'alternative à Madrid des mains de son maître «Lagartijo» en 1871.

Il a été le premier torero à traverser l'Atlantique et à toréer à La Havane, à Cuba et à Nîmes, en France.

Jusqu'à sa retraite, il a participé à 892 corridas et s'est affronté à 2577 taureaux, faisant de lui le torero le plus complet après Paquiro, varié dans le maniement de la cape, magistral avec les banderilles et dominateur de la muleta, bien que son arrogance et sa suffisance dans les rotations, n'aient été pardonnés ni par la critique, ni par le public. Il a souffert dix importants coups de cornes.

«Guerrita» s'est retiré des taureaux sans préavis en 1899. Le 15 octobre marque sa dernière apparition à la Feria del Pilar de Saragosse.

Après sa retraite, il a créé le centre taurin par excellence à Cordoue, le Club Guerrita et la corrida en hommage à la femme cordouane.

Cette constellation de cordouans inondant la Festivité, a été continuée par le Troisième Calife, Rafael González Madrid «Machaquito» (1880-1955). Torero à la valeur démesurée, au style d'Espartero. Dans ses débuts, il a affronté Rafael Molina Martínez «Lagartijo Chico». Il a pris l'alternative à Madrid en 1900 des mains d'Emilio Torres «Bombita». Durant les premières années du XX siècle, il a concurrencé Vicente Pastor, avec Rafael «El Gallo» et «Bombita» lui-même. Tauromachie en Amérique. Il a tué 1856 taureaux jusqu'à sa retraite et a participé à 754 corridas. La Croix de Bienfaisance lui a été accordé de par sa façon courageuse de toréer à Hinojosa du Duc quand une partie des gradins s'est effondrée et, tout en risquant sa vie, il a estoqué le taureau qui se trouvait à proximité et qui aurait encorné beaucoup de spectateurs. Sa dernière corrida se déroulé à Madrid en 1913 où il donna l'alternative à Juan Belmonte. Le sculpteur Mariano Benlliure a effectué un bronze en hommage à ce grand maître dans sa sculpture «Una estocada de Machaquito», connue comme «La estocada de la tarde», lors de la corrida magistrale de Miura Barbero, le 7 mai 1907.

Le quartier de l'abattoir de Santa Marina a été un vivier inépuisable du dénommé siècle d'or cordouan qui a commencé avec «Lagartijo», et c'est là que naît le Quatrième Calife, Manuel Rodriguez Sánchez «Manolete» (1917-1947). Il réalise ses premières passes de cape à douze ans et a parcouru l'Espagne comme membre du spectacle itinérant «Los Califas». En 1935 il a reçu l'alternative des mains de Rafael Jiménez «Chicuelo» et Martial Lalanda le lui a confirmé cette même année, à Madrid. Son style particulier a atteint la perfection dans la chance de tuer. Il a inventé une passe tirée de son nom « la manoletina ». Jusqu'à son décès prématuré à Linares, à peine âgé de trente ans, il a participé à 71 corridas dans toutes les arènes d'Espagne et d'Amérique. Il a eu une grande rivalité avec le mexicain Carlos Arruza et l'espagnol Luis Miguel Dominguín. Il est mort à Linares des suites du coup de corne du taureau Islero en 1947.

Manuel Benítez «El Cordobés» est né à Palma del Río, et c'est le Cinquième Calife. Il a reçu l'alternative à Cordoue en 1963 dans l'ancienne Arène de los Tejares, des mains d'Antonio Bienvenida, ce qu'il a confirmé à Madrid en 1964. Sa tauromachie pleine de ressources à effets, lui a valu une grande popularité, malgré les critiques des plus puristes. Il a rempli les arènes d'Espagne, d'Amérique et de France. Partout où il allait, il remplissait les arènes.

Il a inauguré les Arènes de «Los Califas» de Cordoue en 1965. Il n'a eu aucun rival à son époque et son caractère ouvert lui a fait gagner la popularité, lui permettant de faire revivre la Festivité. Il a été leader de la statistique dans les années 1965-67-70-71. Il s'est retiré de manière inattendu en 1973 pour réapparaître des années plus tard en 1979 et à plusieurs occasions.